JERUSALEM, VILLE D'OR
L'air des montagnes, vin pur
A senteur de pins,
Sur les brises des soirs
Au son des cloches, s'élève.
Prisonniére de son rêve,
Dans la léthargie de l'arbre et de la pierre,
Dort la Ville solitaire
Et dans son Coeur est un mur.
Jérusalem, ville d'or et de cuivre
Et de lumière.
De toutes tes chansons,
Je suis le violon.
Comme les puits sont secs,
Et la place est déserte !
Nul ne monte vers le Temple
Dans la vieille Ville de la Cité.
Dans des grottes, parmi les rochers,
Rugissent les vents.
Et nul ne descend vers la mer Morte,
Sur la route de Jéricho.
Jérusalem, ville d'or et de cuivre
Et de lumière.
De toutes tes chansons,
Je suis le violon.
Je viens te chanter
T'offrir des couronnes,
Moi, plus petit que ton cadet,
Et parmi tes chantres - le dernier.
Ton nom brûle sur nos lèvres
Telle l'ardeur d'un baiser.
Si Je t'oublie, ô Jérusalem...
La Ville toute d'or.
Jérusalem, ville d'or et de cuivre
Et de lumière.
De toutes tes chansons,
Je suis le violon.
Nous sommes retournés aux puits d'eau,
A la Place, au Marché,
Le son du chofar appelle des hauts du Mont du Temple
De la Vieille Ville de la Cité.
Dans les grottes, parmi les rochers,
Mille soleils brillent
Nous descendrons encore vers la mer Morte,
Sur la route de Jéricho.
Photographies : Albert HAZIZA, Jean Claude DOS REIS
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